HISTOIRE
La découverte d'un trésor
« Mon attirance pour le verre remonte à l'enfance ; ma grand-mère conservait dans une vieille boîte en métal d’anciens bouchons de carafes en cristal, cette boîte devenait alors dans mes rêveries d’enfant, tour à tour, le trésor des pirates, les malles emplies de pierres précieuses de la caverne d’Ali baba ou le cadeau somptueux offert à la princesse.
Le verre, matière noble et mystérieuse, alliant tous les contraires, est une matière à créer, à rêver…
Il en est d’ailleurs l'anagramme. »
BIOGRAPHIE
Née en Alsace en 1968, Daphné Binckli intègre après le bac, l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle y expérimente tout d'abord la pâte de verre, à travers une série de sculptures alliant le verre, le métal et le bois. Elle y découvre aussi les techniques de création de bijoux dans l'atelier d'orfèvrerie de l'école. Diplômée en 1991, elle s'installe dans le Sud de l'Alsace où elle complète sa formation en s'initiant au soufflage du verre à la canne.
En 2003, Daphné débute le travail du verre dit "à la flamme", technique nécessaire aux bijoux qu’elle souhaitait réaliser. L'année suivante elle crée son atelier dans un petit village du vignoble. Au fil des jours et d’une recherche patiente, le verre et la flamme s’entremêlent sous ses doigts, donnant vie à ses rêves : des bijoux délicats et emprunts de poésie.
LA TECHNIQUE
Le verre filé
Le verre, sous forme de baguettes, est chauffé à la flamme d’un chalumeau :
l’extrémité fond puis est étirée en un fil de verre en fusion.
Ce dernier est alors enroulé en couches successives sur une tige en métal : le mandrin.
Une fois la perle refroidie, cette tige est retirée et laisse place au trou qui servira à enfiler la perle.
Après quoi, la perle est recuite dans un four pour niveler les tensions, puis nettoyée et, enfin, montée en bijou.
D’un savoir faire très technique et de la rencontre entre la flamme et le verre, l’artiste tente d’extraire tout le mystère,
chaque perle abritant un peu de cette alchimie.